
MARGARET alias “PEGGY” TAYLOR
Lieutenant
Cadets de la France libre, l’École militaire / André Casalis
Croix de Guerre
Médaille de la Résistance
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Née le 05 décembre 1920 à Salles FRANCE)
Morte le 8 juin 2006 à Calgary (CANADA)
Source média : Le Bélinetois
Native de Salles, Peggy Taylor a rejoint la Résistance à l’aube de ses vingt ans. De l’assassinat d’un colonel allemand à un rôle important dans les préparatifs du Débarquement, retour sur le parcours exceptionnel d’une enfant du Val de l’Eyre.
Au soir de sa vie, le témoignage relaté par Peggy Taylor avait trouvé un large écho au Canada, pays dans lequel la native de Salles avait émigré après-guerre pour se rapprocher de sa famille. Margareth Gertrude Taylor, dit « Peggy » était né le 5 décembre 1920, rue du Castéra, à Salles. Elle était l’aînée de cette famille, fruit de l’union entre l’officier de cavalerie britannique Herbert Taylor, et Anne-Marie Le Coq. Georges, son petit frère, sera lui aussi un héros de guerre. La municipalité de Salles lui a d’ailleurs rendu hommage le 8 mai dernier en donnant son nom à l’esplanade de la mairie. Deux autres enfants, Patricia et Anthony, complètent cette famille à l’engagement chevillée au corps.
Lorsque l’Allemagne nazie menaçait l’Europe, toute la famille, hormis Anne-Marie Le Coq, embarque pour l’Angleterre afin de rejoindre la France libre. La mère de famille est quant à elle internée dans les camps de concentration nazis.
Jamais sans son rouge à lèvres… et son revolver
Tout comme Georges et Patricia, Peggy rejoint la Résistance à partir de novembre 1942 et se porte volontaire pour être espionne en territoire occupé. Peggy Taylor est une belle femme, n’a pas froid aux yeux et demeure prête à user de ses charmes pour obtenir de précieuses informations auprès des Allemands. Parachutée à plusieurs reprises en France, elle se rapproche d’un colonel SS et gagne sa confiance avant de le liquider. Elle racontera plus tard, au média CBC News : « Je l’ai vu sortir de sa maison et traverser la rue pour aller à sa voiture. Il me demanda si l’on devait toujours se retrouver pour dîner ensemble. J’ai sorti mon arme de mon sac à main. Bang. Il est tombé au sol et je suis partie. »
L’espionne ne sortait jamais sans son rouge à lèvres, son revolver ainsi que son Chanel n°5. Par sa coquetterie, la franco-britannique trompait l’ennemi sans mal et parvenait à transmettre des renseignements d’importance aux hommes de Churchill et de Gaulle. Dans les villes côtières, Peggy Taylor avait pour mission de quantifier la présence allemande. Ainsi, au cours des semaines qui précéderont le Débarquement de Normandie, et dont on célèbre aujourd’hui le 80e anniversaire, l’infiltré des Alliés aura pour mission de se faire passer pour une prostituée saluant les soldats allemands présents sur les plages de la côte. De cette manière, elle pouvait connaître l’étendue de la défense allemande présente sur la partie nord du Mur de l’Atlantique.
À la fin de la guerre et pour l’ensemble de ses actions, Peggy Taylor a reçu la Croix de Guerre ainsi que la médaille de la Résistance française. Les archives disponibles en ligne laissent également apparaître l’engagement, dans la résistance, de sa sœur Patricia. En 1955, Peggy Taylor émigre à Ottawa, au Canada, et intègre le gouvernement fédéral en tant que sténographe. Au moment de son décès, le 8 juin 2006, plusieurs articles de presse publiés outre-Atlantique ont mis en lumière l’histoire de cette femme longtemps restée discrète sur ses activités durant la guerre. Son nom fait désormais partie de l’Histoire.


PATRICIA TAYLOR épouse HOMERY
Lieutenant
Cadets de la France libre, l’École militaire / André Casalis
Croix de Guerre
Médaille de la Résistance
Médaille Coloniale (Indochine)
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Née le 25 décembre 1921 à Salles (FRANCE)
Morte le 31 janvier 1998 – (FRANCE)
Native de Salles, Patricia Taylor s’embarque au Verdon en juin 1940 et rejoint les forces du Général De Gaulle en Angleterre.
Une des premières engagées dans le corps de volontaires féminines des Forces Françaises Libres en juillet 1940, elle n’a jamais cessé depuis cette date de servir la cause de la France.
Affectée en septembre 1942 à l’Etat-Major particulier du Général De Gaulle (BCRAL), elle a fait preuve en toute circonstance d’un dévouement absolu.
Chargée d’accueillir les volontaires venant de France, elle a contribué à maintenir leur moral en organisant leurs loisirs.
Volontaire pour rejoindre la 1ère armée française, elle a été affectée au cabinet du Général De Lattre De Tassigny ou elle fût chargée du service social, a contribué de toutes ses forces à l’organisation de ce service pendant le dur hiver 1944 – 1945.
En toute circonstance, elle a démontré ses qualités de cœur et de dévouement.
Extrait du mémoire de proposition pour la médaille de la résistance 31 mars 1947
